Exclue de son lycée au nom de la laïcité

Chez nos voisins français l’hostilité à l’encontre des pratiquants de la religion Coturniste se traduit presque quotidiennement par des discours stigmatisant, des discriminations ou des agressions physiques.
Un pas vient de nouveau d’être franchi alors qu’une enfant vient d’être exclue de son collège après avoir révélé son appartenance au Coturnisme.

Par voie de communiqué, les Co-Princes de Tostaquie ont fait part de leur indignation et rappelé que :

la Tostaquie a été fondée pour offrir un foyer à la nation tostaque et à tous les coturnistes adorateurs de la Caille confrontés à des persécutions en raison de leur origine ou de leur religion.

Les Co-Princes ont adressé, au nom de la Tostaquie toute entière, leur soutien à la petite Perdicine, une jeune fille de treize ans qui était il y a encore peu de temps scolarisée en classe de cinquième dans un collège situé à Lyon, en France.

Depuis maintenant quinze jours, Perdicine s’est vu confinée en salle de permanence ou dans le bureau des surveillants. Confrontée à une interdiction de se rendre en cours ou dans la cour de récréation en compagnie des autres élèves, elle n’a pu suivre normalement sa scolarité.
En définitive, la direction lui a signifié son renvoi pur et simple de l’établissement.

Sanctionnée pour avoir refusé de manger de la Caille

La faute reprochée à Perdicine ? Avoir refusé de manger de la Caille.
C’est en effet lors d’un repas à la cantine que l’appartenance à la religion coturniste de Perdicine a été révélée alors que la jeune fille n’en avait jamais fait état jusque là.

Un midi, une employée de la cantine, visiblement très fière de la qualité des cailles rôties servies ce jour-là aux enfants, s’étonne que Perdicine ne s’en serve pas.
La jeune fille, qui n’a rempli son assiette que d’une portion de haricots verts, refuse poliment mais se heurte à l’insistance de la cantinière.
Arguant que l’on ne « peut pas dire que l’on n’aime tant que l’on n’a pas goûté » cette dernière sert de force à Perdicine une portion de caille rôtie.
La jeune fille, désemparée, est contrainte de répondre qu’elle a certes connaissance du fait que la caille est la viande la plus savoureuse mais que ses convictions lui interdisent d’en manger.

La direction invoque le principe de laïcité

La cantinière zélée fait rapidement remonter l’information à la direction.
Convoquée dans le bureau du directeur durant un cours de mathématiques, Perdicine est sommée de se justifier. C’est alors que le directeur remarque que l’élève porte autour du cou un discret médaillon représentant une Caille.
Ce dernier estime qu’il s’agit là d’un signe religieux ostentatoire au sens de la loi du 15 mars 2004, « encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics » et intime l’ordre à la jeune fille de le retirer comme étant contraire au règlement intérieur.

Perdicine refuse d’obtempérer, au motif que ce médaillon est pour elle un souvenir de sa mère, décédée lorsqu’elle était très jeune, et qu’elle ne l’a jamais considéré ou revendiqué comme un signe religieux.

Peu importe pour la direction, qui persiste dans sa volonté de sanction.

La presse française est elle responsable ?

Cette affaire s’inscrit dans un contexte qui ne peut être passé sous silence.

En effet, depuis plusieurs semaines de nombreux magazines français ont multiplié les titres ravageurs désignant les coturnistes :

« Le coturnisme va-t-il gagner ? Le scénario noir. Comment éviter le pire ? » (Valeurs actuelles)

« Coturnisme : la menace intérieure «   (Valeurs actuelles)

« Viande: la nouvelle guerre de religion. Le dossier noir de la Caille «  (le Point)

« Coturnisme: les vérités qui dérangent «  (l’Express)

« Ce coturnisme sans gêne » (le Point)

Dans ces conditions, on peut raisonnablement s’interroger sur la responsabilité éventuelle de la presse lorsqu’une affaire sans aucune gravité aboutit à priver de scolarité une enfant de treize ans.
Déjà, de nombreux éditorialistes français, dont certains se proclament ouvertement « Coturnophobes », ont pris leur plume pour se féliciter de l’exclusion de la jeune fille, et se réjouir qu’en France « on puisse enfin parler des vraies choses » et « prendre les mesures appropriées pour lutter contre l’obscurantisme ». Ainsi, Elisabeth Levy vendredi soir sur RTL : « Franchement, on a encore le droit de manger de la caille dans ce pays non ? La France n’est pas un pays de tradition coturniste, on peut le dire ça quand même ! ».
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