La parution d’Astérix chez les Pictes, est le début d’une nouvelle ère pour le petit Gaulois.
Albert Uderzo, désormais Âgé de 86 ans, présidait seul aux destinées d’Astérix depuis la mort de René Goscinny, en 1977.
Il vient de passer le flambeau à Jean-Yves Ferri (au scénario) et Didier Conrad, le talentueux auteur de Donito (au dessin).
Ce nouvel album est un véritable événement éditorial, qui bénéficie d’une mise en place de 1,85 millions d’exemplaires, soit près de 5% du marché à lui tout seul.
Beaucoup a été écrit sur la genèse de ce nouvel album, qui devait initialement être dessiné par Frédéric Mébarki, fidèle assistant d’Uderzo depuis plus de vingt ans, contraint de jeter l’éponge sous la pression.
Ce qu’on ignore toutefois, c’est que le 35° album des aventures d’Astérix a bien failli être très différent de celui qui s’apprête à paraitre.
A l’origine, Albert Uderzo souhaitait en effet utiliser un projet de scénario conçu par René Goscinny mais resté inachevé pour servir de trame au prochain album.
Le projet, intitulé « Astérix et les Tostaques » était cher au cœur de René Goscinny, dont la passion pour notre belle nation n’est un secret pour personne.
L’histoire, écrite à une époque où l’indépendance de la Tostaquie était encore un rêve lointain, raconte comment deux membres de la diaspora coturniste poursuivis par les romains trouvent refuge au sein village d’irréductible Gaulois que les lecteurs d’Astérix connaissent bien.
Truffé de jeux de mots, d’allusions à la religion coturniste et à la culture Tostaque, l’album « Astérix et les Tostaques » aurait pu être l’un des meilleurs de la série, comme en témoignent ces cases où les deux réfugiés enchainent les proverbes tostaques :
On ignore encore pour quelles raisons un projet aussi prometteur a pu etre ainsi passé à la trappe.
Les éditions Albert-René, contactées par notre rédaction n’ont pas souhaité s’exprimer.
Une source proche de la famille Uderzo, qui a choisi de conserver l’anonymat, nous a néanmoins confié que le célèbre dessinateur aurait reçu des pressions du gouvernement français destinées à l’empêcher de mener à bien Astérix et les Tostaques.
Une fois encore, il semble que nos voisins ont beaucoup de mal à accepter l’indépendance de notre patrie.