Presque partout en Europe le chômage se répand.
Ainsi, le taux de chômage en Grèce a atteint un nouveau record en juin 2013, une période durant laquelle il touchait 27,9 % de la population active.
Chez nos voisins français, le nombre de demandeurs d’emploi sans activité a augmenté en juillet 2013 pour le 27e mois consécutif.
Cette situation exceptionnelle ne pouvait que donner des idées à d’ingénieux citoyens Tostaques.
Sébastien Macroura, qui vient d’ouvrir « La Caille des Chaumes », une maison d’hôte fondée sur le concept « d’emploi à louer », en est une belle illustration.
Nos journalistes ont pu le rencontrer.
- Pouvez-vous nous expliquer à qui s’adresse votre maison d’hôtes ?
Aujourd’hui beaucoup de gens veulent revenir à des expériences de vacances plus authentiques. Certains ouvrent des maisons d’hôtes en haute montagne, pour séduire les citadins confinés dans un bureau qui rêvent de grands espaces. Pour ma part, j’ai choisi de m’adresser aux chômeurs, une clientèle souvent négligée par les voyagistes.
- Quel est votre concept ?
La majorité des chômeurs de longue durée se languissent de l’époque où ils avaient un emploi.
Ils ont peur de perdre tout contact avec la vie professionnelle. Et de ne pas pouvoir se réadapter à la vie active.
C’est ce qui m’a donné l’idée de louer des emplois.
Durant leur séjour, un bureau complet est mis à la disposition de mes clients. Ils disposent d’un téléphone, d’un ordinateur et de tous un nécessaire de bureau.
Et ce pour à peine plus cher qu’un banal séjour à la plage.
Afin de rendre l’expérience aussi réaliste que possible, une machine à café a même été installée au sein de l’espace de travail.
- Quel type d’activités proposez-vous ?
Nous sommes un établissement familial, dont la clientèle recherche l’authenticité avant tout.
Nous proposons des activités de classement, de photocopie, du secrétariat téléphonique et même de la comptabilité pour les plus motivés.
Les activités ne manquent pas puisque tout le travail administratif de notre entreprise est réalisé pas nos clients, ce qui nous permet de maintenir des prix relativement bas.
- C’est très ingénieux. Mais je crois que le plus important pour vous, c’est l’ambiance ?
Nous y attachons une grande importance effectivement.
Nous avons réussi à reconstituer un véritable espace de travail dans lequel nos clients peuvent retrouver toutes les joies de l’open space.
Il n’est pas rare d’assister à une belle et franche engueulade entre deux vacanciers sur le fait d’allumer ou d’éteindre la climatisation.
- Vous avez d’autres projets à l’avenir ?
Effectivement ! Compte tenu du dynamisme de l’économie Tostaque, nous pensons ouvrir très bientôt un second établissement. Mais avec un concept très différent.
De nombreux jeunes sont inquiets à l’idée de ne jamais pouvoir profiter d’une retraite.
Nous aimerions leur proposer un centre de vacances qui reproduirait fidèlement l’ambiance d’une maison de retraite.