Faut-il encore avoir des nourrissons chez soi?
La question mérite d’être posée, à la lecture d’une étude récemment publiée dans la revue américaine Science. Ses auteurs ont en effet réussi à démontrer que les nourrissons qui nous sont si chers se révèlent une fois adultes devenir de terribles prédateurs achevant par milliards d’autres espèces ainsi que leurs congénères.
Notre gouvernement n’a pas attendu pour s’emparer du problème et adapter sa politique en conséquence.
Si la présence des nourrissons en Tostaquie a diminué au fil des mois, leur nombre reste néanmoins élevé.
Pour tenter de maîtriser leur population sans pour autant les maltraiter ou leur nuire, les autorités ont donc lancé une vaste campagne de prévention.
L’objectif n’est pas d’éradiquer les nourrissons mais de limiter leur prolifération, en limitant leur nourriture, ce qui permet également de réduire leurs déjections.
En effet, leur surpopulation contribue à la transmission des maladies (rougeole, rubéole, etc…) et accroît l’agressivité des adultes entre eux.
Balder Wolff, président de l’association des Consommateurs Tostasques est devenu l’un des portes-parole de la lutte contre les nuisances causées par les nourrissons :
« Nous recevons des plaintes d’habitants d’immeubles, logeant au-dessus ou au-dessous d’un nourrisson, et se plaignant des cris à toute heure du jour ou de la nuit. »
Les propriétaires et gestionnaires d’immeubles sont incités à repérer les lieux de reproduction afin de prévenir en cas de besoin les services techniques de la propreté de la ville de Loué.
Travailler dans cette unité n’est pas de tout repos : il faut en effet exercer « des surveillances pédestres munis de jumelles afin de dissuader les reproducteurs de les nourrir sur la voie publique », comme le rapporte l’un de ses agents :
« Nous sommes en civil pour ne pas nous faire repérer, car nous voulons prendre les reproducteurs en flagrant délit, et les photographier. »
En revanche, les employés ont renoncé à poursuivre les touristes qui nourrissent leurs enfants dans les parcs : « D’abord, il faudrait parler anglais, et puis ils recommenceraient dix mètres plus loin », soupire l’un d’eux.
Enfin, au bureau, d’autres dossiers les attendent, qui concernent les rats ou les souris…